Comment bien choisir votre transpalette ?

8  min. de lecture 15 mai 2024

La palettisation et la manutention des palettes sont des processus clés dans l’entrepôt. En dépendent non seulement la protection de vos marchandises, mais aussi la cadence à laquelle elles sont expédiées, et surtout la santé de vos équipes. La manière dont on déplace ces marchandises a un impact non négligeable sur la santé du personnel chargé de la logistique. Selon les normes internationales, il n’est pas recommandé de soulever manuellement des charges supérieures à 25 kg. Faut-il déplacer une lourde pile de marchandises sur palette ? Le transpalette est alors la meilleure solution.

Quel est donc le transpalette idéal pour votre type d’entrepôt, vos opérations logistiques ou les besoins de votre personnel ? Voici les questions clés à se poser lors du choix d’un nouveau transpalette. Ce faisant, vous augmenterez la productivité de vos équipes, améliorerez l’ergonomie de votre lieu de travail et accélérerez les processus logistiques.

1. Dans quel environnement comptez-vous utiliser le transpalette ?

Dans un premier temps, avant même d’observer les différents modèles de transpalettes, il est nécessaire de se poser une question cruciale : dans quel milieu vos opérateurs vont-ils se servir de l’engin ? La réponse à cette question va définir les matériaux dans lesquels devra être conçu le transpalette idéal. Vous travaillez dans :

  • Un milieu aux protocoles d’hygiène spécifiques (pharmaceutique, alimentaire…) ? Optez pour un transpalette en plastique, qui pourra être aisément mis aux normes d’hygiène nécessaires.
  • Un environnement humide ou corrosif (agroalimentaire, zones portuaires, industries chimiques…) ? Pensez à vous doter d’un transpalette en inox, qui résistera dans le temps au contact de l’humidité ou des produits chimiques.
  • Un environnement en intérieur, relativement standard ? Un transpalette en acier galvanisé devrait suffire.

Deuxième élément d’ampleur quant à l’environnement dans lequel sera utilisé l’engin : la nature du sol. Cette caractéristique permettra de déterminer le type de roues du transpalette.

  • Les roues en caoutchouc sont silencieuses, et assurent une bonne adhérence sur les sols industriels et glissants.
  • Les roues en polyuréthane ne salissent pas les sols, et sont particulièrement recommandées pour les sols sensibles et plus souples à l’usage.

2. Quelles marchandises devez-vous transporter ?

Pour choisir le transpalette adapté à vos besoins, il faut également songer au type de marchandises que les opérateurs doivent manutentionner. La dimension des palettes à transporter sera cruciale en vue de faire un choix éclairé :

  • Pour les palettes de petites dimensions, choisissez un transpalette à fourches courtes (800 mm).
  • Pour les palettes ordinaires, optez pour un modèle à fourche standard (1150 mm).
  • Pour les palettes de longues dimensions, privilégiez un transpalette à fourches longues (1800 mm).

Veillez également à vous renseigner sur la charge maximale que votre transpalette peut accepter. Chez RAJA, nous proposons des modèles supportant une charge utile pouvant s’élever jusqu’à 2500 kg. Cependant, s’il vous semble nécessaire de manutentionner une charge plus élevée, il faudra vous assurer de trouver l’engin adéquat.

Transpalette à fourches courtes ou longues

3. Quelle hauteur de levée souhaitez-vous ?

La hauteur de levée du transpalette est un élément décisif à prendre en compte dans votre entrepôt. En effet, un engin levant à hauteur idéale les marchandises évitera des efforts inutiles à vos opérateurs, et réduira ainsi le risque de Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) dans l’entrepôt. Un transpalette à levée standard pourra soulever les marchandises à 20 cm de hauteur environ.

Toutefois, il est possible que vous ayez besoin de plus de hauteur de levée. Si tel est le cas, veillez à choisir un transpalette à haute levée (électrique ou manuel) : certains peuvent aller jusqu’à 800 mm au-dessus du sol.

Un homme charge des marchandises sur un transpalette à ciseaux

4. Quel transpalette pour assurer la sécurité des opérateurs ?

Parce que l’utilisation d’un matériel de transport de charge n’est jamais anodine, il est absolument nécessaire de s’intéresser à la sécurité des opérateurs. Lorsque vous faites ce choix, prenez en compte le fait que le transpalette soit doté :

  • D’une valve de sécurité, pour indiquer la surcharge éventuelle,
  • D’un système de sécurité, pour freiner ou lever les charges,
  • D’un système de stabilisation des charges, notamment pour les transpalettes à haute levée,
  • D’un timon à plusieurs positions (pour les transpalettes manuels), qui permet d’adapter l’inclinaison de l’engin à celle du sol lors des déplacements.
Les opérateurs d'un entrepôt déplacent un transpalette

5. Transpalette manuel ou électrique ?

La question mérite d’être posée : votre activité logistique a-t-elle besoin d’un transpalette manuel ou électrique ? Comme vous le savez, le second a pour avantage de faciliter la manutention, grâce à un système motorisé. Ce faisant, l’opérateur peut garder une posture droite, réduisant ainsi les risques de Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) liés à la manutention.

De son côté, le transpalette manuel (aussi appelé “tire-palette”) est bien meilleur marché, mais il n’est doté que d’une pompe hydraulique, qui réduit peu les efforts à fournir de la part de l’opérateur.

  • Le coût d’acquisition d’un transpalette électrique peut démarrer à partir de 1.500 €, tandis que 300 € suffisent déjà pour acquérir un transpalette manuel de bonne facture.
  • Au-delà des coûts d’acquisition, il vous faudra penser aux coûts de maintenance, d’entretien et de garantie de l’engin. Notez que les pièces pour réparer un transpalette manuel sont plus simples à trouver, et moins onéreuses.
  • Si vous choisissez un transpalette électrique, vous devrez penser à faire suivre une formation à vos opérateurs en charge de la manutention des palettes. Cela engendrera des coûts de formation et d’immobilisation de vos équipes.

En somme, la lutte contre les TMS et la pénibilité dans l’entrepôt a un coût significatif, à prendre en compte au moment de choisir le bon engin de manutention disponible sur le marché.

Transpalette, gerbeur ou chariot élévateur ?

Dernière question avant de passer au choix définitif : devez-vous envisager d’acquérir un transpalette, un gerbeur ou un chariot élévateur ? La différence entre ces engins est intéressante à noter.

Le transpalette est l’équipement le plus simple en termes de conception et d’utilisation. Il est facile à utiliser et ne nécessite pas trop d’entretien. Il est principalement utilisé pour déplacer des marchandises (palettisées) qui sont basses par rapport au sol. C’est le modèle d’entrée de gamme préféré pour la plupart des types d’entrepôts.

De son côté, un gerbeur, comme son nom l’indique, est dédié aux marchandises gerbées (c’est-à-dire celles qui nécessitent d’être levées, pour ensuite être empilées et/ou stockées en hauteur). Un gerbeur pourra ainsi lever des palettes jusqu’à 5 m de hauteur. Son prix coûtera plus cher que celui d’un transpalette.

Enfin, un chariot élévateur sera plutôt adapté à des entrepôts aux cadences intenses, aux transports sur de longues distances, ainsi qu’aux charges très lourdes (jusqu’à 8 tonnes). Il pourra soulever des charges jusqu’à 8 mètres de hauteur. Cependant, son coût d’acquisition est très lourd, avec des prix d’entrée de gamme avoisinant les 6000 €.

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How to : comment utiliser correctement un transpalette ?

Vous avez choisi le transpalette qui répond à vos besoins ? Parfait ! Nous présentons ci-dessous d’autres conseils qui vous seront utiles lors de l’utilisation de ce transpalette.

  1. Vous pouvez aussi bien pousser que tirer un transpalette. Comme la plupart des gens peuvent pousser plus de poids qu’ils n’en tirent, il est toujours plus sûr pour l’utilisateur de pousser.
  2. Avant d’utiliser votre transpalette, vérifiez toujours la carrosserie et la qualité des roues. Celles-ci ne doivent pas être endommagées. En outre, il n’est jamais inutile de vérifier la charge maximale. Celle-ci est généralement indiquée sur l’appareil lui-même.
  3. Utilisez le levier de déblocage (généralement près des poignées) pour libérer le liquide hydraulique. Cela permet aux fourches de s’abaisser jusqu’au sol. Glissez ensuite les fourches sous votre charge (palette).
  4. Les fourches sont-elles correctement positionnées sous la charge ? Dans ce cas, vous pouvez pomper en tirant vers vous les grands leviers à plusieurs reprises. La pression du liquide hydraulique augmente alors, ce qui a pour effet de soulever les fourches de levage. Cela devrait vous permettre de pousser et de déplacer facilement le transpalette.
Pièces d'un transpalette

A propos de l'auteur

Christophe Jansen: Christophe travaille en tant qu'auteur pour RAJA. En tant que responsable du contenu et de communication, il élabore l'histoire des produits RAJA.
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